Je ne sais si c’est de l’anxiété ou simplement une conscience exacerbée de certaines parts de l’existence. Ce n’est pas de la peur, enfin, je ne crois pas. Qu’une fascination profonde pour une réalité dont j’ai été jusqu’à ce jour épargnée. Mais je l’observe et l’appréhende depuis tant d’années qu’elle a intégré (ou désintégré) ma perception et mes actions, même si je n’ose pas trop me l’avouer.
C’est une inertie devant la possibilité du drame, de l’horreur, d’une peine tordant les tripes. Et le courage de l’affronter chaque jour, dans mon imaginaire, mais sachant bien qu’elle risque de surgir à tout moment, dans le réel. C’est ce qui la rend si puissante.
Et il y a la musique, qui sublime toutes mes pensées. Les extériorisant pour mieux les internaliser. Qui rassemble ces petites formes éclatées, constantes et en mouvement, de mes rêves éveillés, rendus non possibles par l’ardeur du quotidien. Elle fait du bien, en tout cas. Elle rend l’essence de la vie plus perceptible. C’est sans doute pour cela que je m’en saoule.
La mort nous définit. Mais j’ai parfois l’impression qu’elle me définit un peu plus que d’autres. Sentiment personnel peut-être généralisé.
Pourtant, je ne me bat pas pour ma survie. Je ne manque de rien. Je suis bien entourée, bien en santé. Alors pourquoi, j’y pense autant?
Ce ne sont que des sentiments. Ils vont passer.
Non.
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